Avec l’essor des avancées médicales, il est désormais possible de traiter efficacement l’incontinence et les troubles urinaires liés au périnée. L’incontinence, un sujet bien souvent tabou, concerne pourtant nombre d’entre nous, en particulier les femmes après un accouchement ou à l’approche de la ménopause. De la rééducation périnéale aux traitements chirurgicaux, en passant par les dispositifs médicaux, découvrons ensemble les solutions qui s’offrent à vous pour améliorer votre qualité de vie.

Comprendre l’incontinence et les troubles du périnée

L’incontinence urinaire est une affection qui se caractérise par une perte involontaire d’urine. Elle peut être le fruit de diverses causes, notamment l’affaiblissement des muscles du périnée. Le périnée, ou plancher pelvien, est un ensemble de muscles qui soutient les organes pelviens et qui joue un rôle essentiel dans la continence urinaire et fécale.

L’incontinence peut se décliner sous diverses formes. On parle d’incontinence d’effort lorsque la fuite survient suite à un effort physique, comme tousser, éternuer ou porter une charge lourde. L’incontinence par impériosité, aussi appelée vessie hyperactive, est une envie pressante et incontrôlable d’uriner qui aboutit à une fuite. Il existe aussi l’incontinence mixte, qui combine ces deux types.

Incontinence et pelvi-périnéologie

L’importance de la rééducation périnéale

La rééducation périnéale est une technique de traitement non invasive de l’incontinence. Elle s’adresse surtout aux femmes, mais peut aussi bénéficier aux hommes. Le but de cette rééducation est de renforcer les muscles du périnée pour améliorer le contrôle de la vessie.

Les exercices de Kegel sont l’une des méthodes les plus courantes de rééducation périnéale. Ils consistent à contracter puis à relâcher les muscles du périnée, afin de les tonifier. Ces exercices doivent être pratiqués plusieurs fois par jour, et peuvent être réalisés discrètement, à tout moment.

La rééducation périnéale peut aussi faire appel à des techniques plus modernes, comme l’électrostimulation ou la biofeedback. Ces méthodes, qui nécessitent le recours à un professionnel de santé, permettent d’améliorer l’efficacité de la rééducation.

Les traitements médicaux et chirurgicaux

Lorsque la rééducation périnéale n’est pas suffisante pour contrôler l’incontinence, d’autres traitements peuvent être envisagés. L’assurance maladie prend généralement en charge ces traitements, sous certaines conditions.

Parmi les dispositifs médicaux existants, on compte les pessaires, qui sont insérés dans le vagin pour soutenir les organes pelviens, ou les couches et protections spécialement conçues pour l’incontinence.

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Le traitement chirurgical de l’incontinence peut être envisagé en dernier recours. Il existe différentes techniques, comme la pose d’une bandelette sous-urétrale, la colposuspension ou la mise en place d’un sphincter artificiel. Le choix de la technique dépend du type d’incontinence, de l’âge et de l’état de santé du patient.

Conclusion : l’incontinence, une affection qui ne doit pas vous gêner

L’incontinence n’est pas une fatalité. Grâce aux progrès de la médecine, il existe aujourd’hui des solutions efficaces et discrètes pour traiter ce trouble et améliorer votre qualité de vie. N’hésitez pas à en parler à votre médecin, qui saura vous orienter vers le traitement le plus adapté à votre situation. Il est temps de briser le tabou de l’incontinence pour mieux la combattre.